Selon les résultats d'une étude E-Cube portés à la connaissance de l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF), les installations de méthanisation dégageraient moins de 20 euros par mégawattheure produit. L'information a été communiquée lors de la journée « Innover pour une meilleure rentabilité des unités de méthanisation agricole », le 3 juillet 2015 à l'Institut polytechnique LaSalle Beauvais. « C'est-à-dire que toutes les installations, en moyenne, sont négatives en revenu net », alerte Denis Ollivier, animateur de l'AAMF.
25 installations scrutées
L'étude, qui sera bientôt communiquée, porte sur un échantillon d'environ 25 installations, dont un quart sont de type petite méthanisation à la ferme. « Les conditions pour rentrer dans l'étude sont que les installations doivent avoir au moins 8.000 heures de fonctionnement. Elles doivent aussi avoir produit du biogaz pendant cinq ans. Et elles valorisent plus de 70 % de la chaleur produite », précise Denis Ollivier. Avant d'ajouter : « Toutes ont dû aussi avoir des travaux d'entretien. » Ces conditions sont donc loin de celles demandées par d'autres études aux conclusions plus optimistes.
Inadaptation matérielle au modèle français
Organisée par le pôle de compétitivité des industries et des agroressources, la journée a permis de faire le point sur les problèmes amenant aux difficultés économiques. Pompes et agitateurs reviennent ainsi régulièrement dans les discussions sur les défaillances matérielles. En cause : leur inadaptation au modèle français utilisant beaucoup de fumier. La réactivité des distributeurs est aussi pointée du doigt. Et l'autocritique est aussi de mise. En effet, de nombreux méthaniseurs estiment avoir sous-estimé les heures à consacrer à l'installation. Ils regrettent aussi des business-plans mal ficelés.
sous produit
mardi 07 juillet 2015 - 10h20
Il est dit qu'en Allemagne, le lait était un sous produit de la méthanisation. On pourrait rajouter le porc également. Résultat: bien que les allemands ne soient au top en technique porcine, ils pèsent lourdement sur le marché. c'est une des conséquences de leur politique de "transition énergétique" et de leur soutien aux énergies dites "renouvelables" basée sur le postulat du "réchauffement climatique". C'est une économie totalement artificielle basée sur des subventions (donc des contribuables). Ces effets pervers sont légions et il est temps d'arrêter les frais. Je croirais à ces projets de méthanisation seulement quand la part des subventions sera réduite à la portion congrue.