Dans une lettre ouverte aux apiculteurs et aux agriculteurs, la section apicole de la Coordination rurale a demandé, le mercredi 11 septembre 2013, la création d'une station de recherche apicole autonome. Elle souhaite aussi la mise en place d'un système de surveillance et d'enquêtes globales afin d'objectiver les causes de pertes de cheptels d'abeilles.
« Gardons les débats ouverts et la sérénité pour la recherche, ajoute Jean-Luc Ferté, représentant apicole du syndicat. Il est important de se pencher sur ces problèmes spécifiques dans un esprit d'ouverture en évitant les excès. Il ne nous vient pas à l'idée de nier la réalité des mortalités d'abeilles par pesticide lorsque cette origine est objectivée et certaine, mais lorsqu'elle ne l'est pas en tant que telle, il semble que le débat doit rester ouvert. »
Le syndicat complète : « Si de nombreux travaux établissent les effets chroniques et sublétaux des néonicotinoïdes, hors accidents par défauts d'enrobage, il apparaît que l'action mortelle de ceux-ci sur le terrain, en condition normale d'utilisation, ne semble pas formellement établie. »
Pour la Coordination rurale, la recherche de la vérité nécessite donc de ne pas faire obstruction au débat et de ne pas y omettre délibérément nombre d'éléments comme, dans le problème des mortalités, la multiplicité des facteurs de stress, en particulier les grands stresseurs primaires qui sont fondamentaux, ou bien encore les nombreuses données épidémiologiques convergentes sur le fait que l'origine agricole des mortalités semble ne pas tenir.