Dans une lettre adressée le 21 janvier 2015 à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), la FNSEA demande que celle-ci se saisisse de « la culpabilité ou non des nitrates » vis-à-vis de la santé, du « bien-fondé du dispositif normatif appliqué par les politiques de santé publique » et qu'elle engage, « si cela s'avère nécessaire, des études complémentaires ».
Signée de la première vice-présidente, Christiane Lambert, cette lettre fait valoir que des scientifiques de renommée internationale sont amenés à encourager leur consommation pour soigner des pathologies cardiovasculaires. Elle cite à l'appui une étude toute récente du Queen Mary University of London médiatisée le 19 janvier montrant sur 64 patients, qu'au quotidien, « un verre de jus de betterave de 250 ml a le même effet chez des hypertendus qu'un médicament dédié ». Une étude réalisée 4 semaines durant. Dans le même temps, d'autres médecins soulignent « leur nocivité probable, y compris vis-à-vis de certains cancers ».
La FNSEA rappelle la règlementation en vigueur avec une directive de 1998 qui fixe une exigence maximale à 50 mg/l pour les nitrates dans les eaux destinées à la consommation humaine, à cause des risques encourus par les catégories les plus vulnérables (nourrissons et femmes enceintes). Et depuis les années 1980, l'OMS fixe une valeur guide pour l'eau de boisson des biberons à 50 mg/l là aussi.
Pour la FNSEA, il est temps de lever le doute
Depuis 30 ans, les travaux scientifiques se sont étoffés, particulièrement dans les pays anglo-saxons et scandinaves, les connaissances sur notre alimentation se sont précisées, et les règles d'hygiène et le suivi médical perfectionnés.
Il est donc temps pour la FNSEA de lever le doute et d'éclairer les débats car depuis 1996 et les communications de Jean et Jean-Louis L'hirondel (tous deux médecins), une controverse scientifique s'est installée en France sur les effets bénéfiques ou néfastes des nitrates. La FNSEA mentionne deux enquêtes menées sur ce sujet par la presse : « Nitrates : Attention, ils sont bons pour la santé » de Science et Vie (octobre 2012) et « L'étonnante contre-enquête » de La France Agricole (mars 2013).
La FNSEA en retard d'une bataille
lundi 26 janvier 2015 - 21h03
* Message: Pour mémoire ce combat est celui de la CR (coordination rurale) qui se bat depuis de nombreuses années pour que cette question soit éclairée! Petit rappel on (nous) a fait un courrier avec 2 semaines d'avance sur le "grand frère" . Sans rancunes Mme Lambert!