En déplacement près de Dunkerque dans le Nord, le jeudi 15 novembre 2012, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a constaté l'ampleur des dégâts des inondations pour les cultures non encore récoltées dans la zone littorale. C'est pour le lin et les pommes de terre que la situation est la plus dramatique.
Le ministre a annoncé qu'il étudierait d'ici à la fin de la semaine prochaine, ce qui pouvait être mis en œuvre pour aider les agriculteurs sinistrés. Il a notamment évoqué le report des cotisations de MSA ou un recours exceptionnel au fonds de calamités bien que les pommes de terre et le lin ne fassent plus partie des productions susceptibles d'en bénéficier.
Stéphane Le Foll s'est également engagé à prendre contact avec les banques pour leur demander des reports d'annuités, et avec les industriels pour trouver une solution à la question des contrats que les agriculteurs ne pourront pas honorer.
« Il ne faudrait pas que les producteurs subissent la double peine, d'une part de ne pouvoir récolter leurs cultures et d'autres part d'être pénalisés pour non-respect de contrats » a-t-il indiqué.
A moyen terme, Stéphane Le Foll va également revoir avec le ministère de l'Environnement, les modalités de curage des cours d'eau et des canaux à la charge de l'Etat. Leur envasement dans les wateringues du Nord-Pas-de-Calais, semble avoir aggravé la situation.
Le ministre a également annoncé son intention de travailler rapidement sur la fiscalité agricole, et en particulier, sur la refonte des dispositifs de DPI et DPA, et les assurances aléas climatiques, pour que les agriculteurs et les éleveurs puissent mettre de côté les bonnes années et disposer de trésorerie pour faire face aux difficultés financières, les années plus difficiles.