« Entre juillet 2013 et juin 2014, la production française d'aliments composés s'est érodée de 0,5 % par rapport à l'exercice précédent », ont annoncé le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia) et Coop de France nutrition animale lors d'une conférence de presse commune, le 10 septembre 2014 à Paris.
Cette apparente et relative stabilité cache d'importants contrastes entre les différentes productions mais aussi entre les régions.
La production d'aliment pour porcs a baissé de 3,4 %. Cette diminution s'explique par celle de la production porcine française mais aussi par une part croissante de fabrication à la ferme.
En volaille, la production d'aliment a régressé de 1 % en moyenne. La Bretagne est la région la plus touchée avec une baisse de 5,5 %. L'aliment pour poulets baisse de 2,9 % à la suite des difficultés rencontrées pour leur exportation à la fin de l'année 2013. « La hausse de la production d'aliment pour pondeuses de 2,7 % est une fausse bonne nouvelle car elle est le signe de la surproduction engendrée par les mises aux normes. Elle pénalise terriblement le marché et coûte très cher aux éleveurs », signale Alain Guillaume, le président du Snia.
La progression de 2,8 % de l'aliment pour bovins, en particulier laitiers (+3,6 %), contrebalance ces diminutions, excepté dans la région sud-ouest qui enregistre une baisse moyenne de 4 %.
« Les matières premières restent relativement chères »
Concernant la récolte de blé, les deux syndicats se déclarent « satisfaits, notamment en termes de qualité fongique et du faible taux de mycotoxines ». Cependant, Jean-Luc Cade, président de Coop de France nutrition animale, indique que « les matières premières restent relativement chères. C'est pourquoi le prix des aliments est à un niveau trop élevé aux yeux de certains. Nous pouvons espérer une baisse significative des tarifs au printemps si aucun accident majeur n'intervient. »