Le groupe coopératif Limagrain, actionnaire majoritaire du quatrième semencier mondial, Vilmorin, est «renforcé dans son idée d'effectuer sa recherche sur les OGM à l'étranger», a déclaré lundi un membre de sa direction.
«L'essentiel de nos recherches OGM va désormais s'effectuer à l'étranger, en Inde, aux Etats-Unis et en Chine», a affirmé ce responsable, sous couvert de l'anonymat, après la décision du gouvernement français d'activer la clause de sauvegarde pour le maïs génétiquement modifié Mon 810 de Monsanto, le seul OGM cultivé en France.
Dans un communiqué, Limagrain a regretté «la décision du gouvernement, en contradiction avec les objectifs de croissance durable affichés à l'issue du Grenelle de l'environnement», qui «va priver les agriculteurs français de leur capacité à produire plus, mieux et plus sain».
Limagrain indique consacrer chaque année 20 millions d'euros à la recherche sur les biotechnologies, sans préciser le montant dédié précisément aux OGM.
Au début de 2007, Vilmorin avait déjà décidé de développer sa recherche sur les OGM en Inde, où la société venait d'investir 5 millions d'euros pour acquérir 4,3% du capital de la société de biotechnologies Avesthagen.