La coopérative Terrena a lancé cette semaine une consultation inédite de ses 26.000 adhérents dans l'Ouest, qui aura valeur de sondage pour la profession en pleine controverse sur les biotechnologies.
Le lancement de l'étude, décidée au printemps de 2007, intervient après la décision du gouvernement de déclencher une procédure de suspension de la seule culture OGM autorisée en France, le maïs Mon 810.
«C'est la première fois qu'une telle démarche se fait en France sur les OGM. On va enfin savoir ce que les agriculteurs pensent vraiment», se félicite Christophe Couroussé, porte-parole de Terrena. La coopérative, mise en cause l'an dernier par certains adhérents pour avoir semé des parcelles de Mon 810 sans communication préalable, affiche aujourd'hui sa volonté de concertation.
«La question, c'est quelle agriculture voulons-nous? Nos adhérents représentent 7% de la profession en France. Le ministère de l'Agriculture suit l'initiative avec attention», souligne Christophe Couroussé. Les résultats seront rendus publics à la fin de février ou au début de mars.
La coopérative, qui possède aussi des entreprises agroalimentaires, a prévu 34 débats dans les Pays de la Loire et le Poitou-Charente, ses deux principales régions d'implantation, du 14 au 25 janvier, «pour que les agriculteurs puissent se prononcer en connaissance de cause». Les adhérents sont invités à retourner un questionnaire de trois pages d'ici au 31 janvier, essentiellement sur les OGM, mais aussi sur les produits phytosanitaires, les engrais chimiques et l'agriculture biologique.