La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont définitivement enterré, lundi, une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent, a annoncé la ministre danoise de l'Environnement.
« Nous avons pratiquement tout tenté, mais nous avons échoué », a reconnu Ida Auken au cours d'un point de presse à l'issue d'une réunion des ministres de l'Environnement à Luxembourg. « Une minorité de blocage avec la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique a refusé de bouger. Ce sont les réalités de la politique et nous ne sommes pas des magiciens », a-t-elle conclu.
Le dossier passe désormais entre les mains de Chypre, qui va assurer la présidence semestrielle des conseils de ministres de l'UE à partir du 1er juillet 2012. Ce point n'est toutefois pas inscrit comme une priorité dans son agenda de travail.
Le compromis proposé par la présidence danoise devait permettre aux Etats qui le souhaitent d'interdire la culture, sur l'ensemble ou sur des parties de leur territoire, de produits OGM autorisés par l'UE. Mais, précisait ce projet, pour obtenir par dérogation le droit d'interdire la culture d'un OGM, il fallait que l'Etat tente de trouver un accord avec l'entreprise demandant l'autorisation de faire cultiver l'OGM pour qu'elle renonce à le cultiver sur son territoire.
La ministre française de l'Environnement, Nicole Bricq, a précisé s'être assurée du soutien de ses homologues allemand et britannique pour faire échec à ce compromis qui permettait aux sociétés fabriquant des OGM de demander des autorisations pays par pays. « On ne peut pas dire que le sujet soit réglé définitivement », a toutefois souligné Mme Bricq au cours d'un point de presse.
Le processus d'autorisation des OGM est actuellement dans l'impasse, car aucune majorité n'a pu être trouvée entre les 27 Etats membres de l'UE. John Dalli, le commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, n'avait pas fait le déplacement à Luxembourg, conscient des rapports de force. « Pour les deux OGM dont la culture est aujourd'hui autorisée dans l'UE, nous avons des clauses de sauvegarde dans dix des vingt-sept pays », avait-t-il déploré en avril. « Et on va continuer comme ça », avait-il conclu.
la crise va nettoyer
mardi 12 juin 2012 - 17h44
De toute manière, la crise financière va faire que les états d'âme des européens vis à vis des OGM (+ gaz de schiste, + cellules souches,+nucléaire, +...) vont exploser. Car il ne faut pas rêver, comme semblent le faire certains, notre situation économique ne nous permettra plus de refuser les outils technologiques qui pourront nous sortir de la panade qui vient. Ce que voudront les consommateurs en priorité, ce seront d'abord des prix abordables. Le bio et l'"agriculture paysanne" seront pour une élite argentée et protégée.