«Je vois mal comment on peut fixer un niveau de prime d'assurance pour les OGM car il existe encore une incertitude scientifique à leur sujet», a déclaré Michel Clavé, directeur de l'agriculture et de l'agroalimentaire au Crédit agricole, lors d'un colloque sur les OGM, organisé jeudi par la Saf-Agriculteurs de France et l'AFDR (Association française de droit rural).
Selon lui, les risques liés aux OGM «ne sont pas connus et sont non quantifiables. Il faut encore plus d'expérience et de pratique». A partir du moment où les réassureurs excluent de couvrir les risques de dissémination d'OGM, tout le système est gelé, estime Michel Clavé.
Ce dernier est en revanche favorable à la mise en place d'un fond d'indemnisation abondé par les producteurs d'OGM comme le prévoyait le projet de loi voté en mars 2006 par le Sénat.
Michel Clavé estime par ailleurs que «tout le monde se passe la patate chaude de la responsabilité». «Il est anormal que tout le problème de la traçabilité repose sur le producteur car il en va de sa compétitivité. Il y a pour moi un problème de répartition au niveau de la filière», a-t-il précisé.