Sous la bannière de l'IBV (Initiatives biotechnologies végétales), Philippe Gracien, directeur général du Gnis (1), et Eric Devron, directeur général de l'UFS (2), ont relevé, à l'occasion d'un point de presse le mardi 14 février 2012, « beaucoup d'incohérences » dans les décisions du gouvernement français au sujet des OGM.
D'une part, la France continue d'importer massivement des OGM, de l'autre, on empêche les agriculteurs d'en cultiver, a rappelé Philippe Gracien. Autre exemple, « d'une part, le gouvernement donne un signe positif pour l'avenir avec un projet d'arrêté sur la coexistence et de l'autre, ce même gouvernement prend des mesures pour empêcher la culture d'OGM en France ».
Pour l'interprofession semencière, « l'agriculture doit avoir le choix de produire ou pas des OGM selon la loi de 2008 », « il est urgent de définir un cadre législatif clair concernant les OGM pour l'avenir de l'agriculture française ».
Concernant le projet d'arrêté sur la coexistence des cultures OGM et non OGM soumis par la France à l'UE en janvier 2012, « ces dispositions sont tout à fait réalistes et applicables, estime Philippe Gracien. Elles sont faites pour respecter le seuil légal de présence fortuite d'OGM dans les semences conventionnelles fixé au niveau européen à 0,9 % et qui manque aujourd'hui en France pour pouvoir travailler dans des conditions sereines ».
Quant au décret sur l'étiquetage, « le seuil de 0,1 % n'est ni réaliste, ni applicable », selon l'IBV. De plus, « ce texte n'est applicable que sur le territoire français et favorise donc les importations au détriment de la production d'OGM ».
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(1) Groupement national interprofessionnel des semences et plants.
(2) Union française des semenciers.
Quel lobbies
dimanche 19 février 2012 - 19h16
Ce sont plutôt les lobbies écologistes qui se font une bonne publicité en luttant contre les OGM (en utilisant de nombreuses contre vérités). Avec 150 millions d'ha d'OGM dans le monde, on commence à avoir un peu de recul. Les OGM ne sont pas dangereux, c'est ça la vérité.