L'eurodéputé José Bové considère que « la Commission européenne persiste dans ses erreurs en abandonnant le niveau européen de décision de la réglementation sur les OGM par une renationalisation des décisions. En conséquence, elle abandonne également l'application du principe de précaution au niveau européen », écrit l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne dans un communiqué du 31 mars 2015.
Selon l'eurodéputé, le cabinet de Vytenis Andriukaitis, commissaire européen en charge de la Santé et de la Sécurité alimentaire (Sanco), a confirmé, au cours d'une rencontre le 25 mars, que le droit donné aux États membres de l'UE de demander l'interdiction d'une culture sur leur territoire par la modification de la directive 2001/18 était le premier stade de la révision des autorisations d'OGM. « La Commission européenne a indiqué qu'elle poursuivrait avec les décisions concernant les autorisations d'importations de produits OGM pour l'alimentation humaine ou animale. »
José Bové regrette « qu'en fait, rien n'est réglé, car, entre autres, c'est la procédure de comitologie (décision des États en commission de représentants des États) qui devait être révisée pour que les décisions des États prises à la majorité s'imposent à la Commission européenne. »
Interdire les OGM résistant au glyphosate
Il déplore que « la révision de l'évaluation environnementale et socio-économique des OGM, demandée à l'unanimité par les États membres en décembre 2008, est toujours en panne ».
Le député européen appelle « la société civile et les associations à se mobiliser pour que le président de la Commission européenne fasse respecter l'application annoncée de la révision démocratique de toutes les procédures concernant le dossier des OGM. Il est d'autant plus urgent, au moment où l'Organisation mondiale pour la santé (OMS) classe le glyphosate comme potentiellement cancérigène, d'interdire les OGM en attente d'autorisation résistant à ces types d'herbicides. »