Le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a mis en garde le mardi 10 septembre 2013 les Etats membres et le Parlement européen contre tout retard dans le bouclage final de la réforme de la Pac, appelant à un accord complet d'ici à la fin de septembre.
Les « quatre ou cinq points » de la réforme restant à clarifier après l'accord politique conclu en juin entre les trois institutions européennes « doivent l'être d'ici à la fin de septembre », a insisté M. Ciolos, lors d'une conférence de presse retransmise de Vilnius (Lituanie) à l'issue d'un conseil informel des ministres européens de l'Agriculture. « Sinon, nous risquons de mettre en danger les capacités légales à assurer les paiements pour les agriculteurs », a-t-il mis en garde. Il s'est toutefois affirmé « plutôt confiant » dans la capacité des institutions européennes à trouver un accord à temps.
La présidence lituanienne de l'UE « espère un compromis d'ici un ou deux mois au maximum », a pour sa part relevé le ministre lituanien de l'agriculture, Vigilijus Jukna.
Sans remettre en cause le délicat compromis de juin sur la réforme de la Pac, le Parlement milite pour une plus grande dégressivité des aides aux grandes exploitations que celle concédée par les Etats membres, qui ont rejeté toute idée de plafonnement de ces financements sous l'impulsion notamment de l'Allemagne et du Royaume-Uni.
Pour ne pas vider de son contenu une réforme visant à promouvoir une agriculture plus durable, les députés européens veulent aussi limiter la possibilité pour les Etats de transférer des fonds destinés au développement rural en faveur des paiements directs aux exploitants.
Le Parlement européen est déterminé à exercer ses prérogatives de codécision face aux Etats, mais « fera preuve du maximum de flexibilité », a de son côté affirmé le président de sa commission de l'agriculture, l'Italien Paolo de Castro.