Stéphane Le Foll a reçu, mardi, son tout nouvel homologue allemand, Hans-Peter Friedrich. Une première prise de contact qui s'est déroulée dans un « excellent état d'esprit », a commenté le ministre français. Qui a permis de mettre en évidence « beaucoup d'accords sur la Pac et l'agroalimentaire », a ajouté son collègue allemand.
Les deux heures de discussion entre les deux hommes, qui devaient se prolonger par un déjeuner de travail, ont permis de « commencer à défricher certains sujets », a expliqué Stéphane Le Foll : étiquetage, OGM, questions sanitaires, accords internationaux... Le ministre français a proposé la mise en place d'un groupe de travail sur l'agroécologie, entendue comme la « double performance agricole et écologique ». On en saura plus lors du prochain conseil des ministres franco-allemand, le 19 février prochain.
Hans-Peter Friedrich a relevé, de part et d'autre du Rhin, de « grandes attentes sur la sécurité alimentaire et la manière de produire », en soulignant la nécessité de concilier « durabilité » des systèmes agricoles et « science ». Le ministre a également noté que l'Allemagne entend soutenir les petites exploitations (surprime aux 30 premiers hectares, puis aux 18 suivants) et l'installation des jeunes. S'agissant du verdissement, il a estimé que certains points devaient être « mis au clair » avec la Commission européenne.
Interrogé sur la mise en place d'un salaire minimum en Allemagne, Hans-Peter Friedrich a simplement indiqué qu'une première réunion sur le sujet était programmée les 22 et 23 janvier. « L'Allemagne entend tout faire à l'avenir pour éviter le dumping social », sans « mettre en péril les emplois », a-t-il résumé devant la presse.