Le département britannique pour l'Environnement, l'Alimentation et les Affaires rurales (Defra) a publié au mois d'avril, une étude réalisée par l'institut de recherche néerlandais LEI Wageningen, portant sur l'impact de la suppression des subventions agricoles (en particulier des aides découplées) sur la rentabilité des exploitations.
Il apparaît que des pays seraient plus affectés que d'autres par la disparition de ces subventions. Les exploitations qui en souffriraient le plus seraient celles situées au Danemark, en Irlande, en Suède et au Royaume-Uni, ainsi que certaines en France, Allemagne, Hongrie et Slovaquie.
En revanche, la rentabilité des exploitations en Espagne, en Pologne, en Lituanie, en Lettonie, Belgique et en Autriche serait « à peine affectée ». Cependant, l'étude note qu'il y aurait de grandes différences selon les régions, principalement les régions françaises et allemandes, dues au type de production et à la structure, notamment financière, des exploitations.
Selon cette étude, si les paiements découplés sont abolis, la viabilité des cultures spécialisées (betteraves à sucre, pommes de terre, blé, orge, maïs, seigle, colza, tournesol) pourrait être mise à mal. 20 % des exploitations européennes de cultures spécialisées auraient un revenu qui, de positif, deviendrait négatif.
Là encore, les pays les plus touchés seraient le Danemark, la Finlande, la Slovénie et le Royaume-Uni. Les pays où la proportion d'exploitations laitières est importante feraient face à de mauvaises perspectives, comme le Danemark, Malte, la Slovaquie, et, dans une moindre mesure, la Slovénie et la Suède.
L'étude montre également que la suppression des subventions aura un impact sur le prix des terres agricoles ainsi que sur celui des quotas laitiers. Dans les pays où les paiements directs sont basés sur les références historiques, comme la France, l'abolition des aides pourrait faire baisser la valeur des marchés, et réduirait la valeur des terres dans les autres pays.
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jeudi 17 juin 2010 - 09h45
A moins de payer le blé 250 euros la tonne, la suppression de ces aides signifierait en grandes cultures l'arrêt immédiat de l'activité car le revenu serait systématiquement négatif. Quant à la famine qui en suivrait, personne ne semble l'envisager; sont ils idiots à ce point?