C'est la conséquence du moratoire de décembre 2010 : la file d'attente de projets photovoltaïques en France, qui cumulait 4.054 Mégawatts (MW) le 31 décembre 2010, comptait 2.265 MW au 31 mars 2011.
La suspension de toute signature de contrat d'obligation d'achat d'électricité solaire entre le 2 décembre 2010 et le 4 mars 2011 a éliminé 44% de la file des projets en attente d'enregistrement. Le nombre de dossiers correspondants est passé de 74.783 à 47.129, soit une baisse de 37%.
Les Syndicat des énergies renouvelables a publié ces chiffres sur son site internet en s'appuyant sur des données d'ERDF et d'EDF. Dans son rapport, l'organisme a détaillé les résultats concernant la France métropolitaine.
La file d'attente des projets inférieurs ou égaux à 36 kW comptait 58.743 demandes représentant 245 MW. Trois mois plus tard, seules 37.529 demandes (148 MW) demeuraient. Les projets supérieurs à 36 kW étaient au nombre de 11.242 (3357 MW) au 31 décembre 2010. Le moratoire a écrémé 45% des dossiers, et diminué de 46% la puissance en attente dans cette catégorie.
Pendant ce temps, il s'est raccordé 363 MW en France (dont Corse et Dom-Com), ce qui porte à 1.336 MW la puissance totale des installations photovoltaïques fonctionnelles dans le pays.
La spéculation sur le photovoltaïque avait provoqué un flux trop important de projets en instruction chez ERDF par rapport à ce que pouvait accepter le gouvernement. Il avait décidé, le 2 décembre 2010, de suspendre l'enregistrement des projets solaires pour crever la bulle spéculative. Cette mesure avait mis à mal de nombreux projets agricoles, pourtant non spéculatifs.
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