Le ministre français de l'Agriculture, Michel Barnier, a indiqué mercredi sur France Info que la France allait réduire l'usage des produits phytosanitaires, et «doubler, voire tripler la surface cultivée bio», alors que le Grenelle de l'environnement s'ouvre ce mercredi.
«Il va y avoir des progrès sur des sujets importants», a promis le ministre, indiquant notamment que la France allait «réduire l'usage des produits phytosanitaires pour aller vers des alternatives bio».
«Les agriculteurs ont déjà réduit de 37% depuis 5 ans le volume des produits phyotosanitaires qu'ils utilisent», a-t-il rappelé, soulignant qu'«on ne peut pas condamner l'activité agricole d'un seul coup».
«L'idée est de doubler, peut-être même tripler si c'est possible la surface cultivée bio, de passer de 500.000 hectares à 1 ou 1,5 million d'hectares», a-t-il souligné, précisant qu'actuellement «nous importons beaucoup de nos produits bio de l'étranger».
Réduire le volume des produits sanitaires passe pour le ministre par le développement de la recherche, qui permet de trouver «des traitements alternatifs bio pour lutter contre certaines maladies qui touchent les végétaux».
Concernant les OGM (organismes génétiquement modifiés), le ministre a rappelé qu'un seul produit était actuellement autorisé, une semence de maïs, «cultivée sur environ 22.000 hectares en France».
«L'autorisation vient à échéance en avril prochain. Il reste à savoir si elle sera suspendue. C'est le président de la République qui va trancher cette question», a rappelé M. Barnier.
A l'issue de débats acharnés sur les OGM pendant les travaux du Grenelle de l'environnement, un consensus est apparu sur le principe d'une nouvelle loi et la création d'une Haute autorité.