Un grand nombre d’agriculteurs sont encore peu sensibilisés au concept de protection des opérateurs lors des traitements phyto. C’est ce qui ressort d’un colloque sur les risques professionnels liés à l’application des pesticides qui s’est tenu jeudi à Paris.
Philippe Delval, de l’Acta (instituts techniques agricoles), assure qu’il faut « apporter des solutions pratiques et faisables, profiter de l’expérience des agriculteurs applicateurs et techniciens et les rendre acteurs de leur propre protection ». C’est l’objectif du projet Agriprotect mis en place depuis 2005 avec tous les acteurs de la protection des plantes et qui fait la synthèse de ce qui se passe sur le terrain et des recherches sur le sujet.
En grandes cultures, les responsables du projet expliquent que les situations à risque ont lieu lors des semis ou lors du poudrage des pommes de terre par exemple. Lors des préparations de bouillie, la quasi-totalité des agriculteurs interrogés déclarent avoir eu un incident. Il ressort aussi que le nettoyage externe du matériel est peu pratiqué et que la vidange à la parcelle présente le risque de pénétrer dans les zones traitées avec un problème de recontamination de la cabine.
Sur ce dernier point, Sonia Grimbuhler, du Cemagref a précisé que dans ses travaux de recherche sur les matériels et le risque environnemental, toutes les cabines testées étaient polluées. « La protection n’est pas suffisante, n’est pas garantie dans le temps », a-t-elle indiqué tout en précisant que les pratiques des agriculteurs « souillés » pénétrant dans leur cabine de tracteur participe à ce constat.
« Il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine », a lancé Sonia Grimbuhler. Tout comme sur les EPI (équipements de protection individuelle). « Les EPI ne protègent pas de toutes les situations à risque et de toutes les molécules », a insisté Alain Carrigou, de l’Université de Bordeaux.
TOUT SOUS LA MAIN
vendredi 07 mai 2010 - 09h12
Il faut sensibiliser davantage par des équipements disponibles sous sachet livré avec le produit...L'industrie agro chimique peut financiérement procurer aux utilisateurs qui leur permet de réaliser leurs profits un kit léger mais efficace qui soit remis à l'agriculteur avec la livraison des phyto; au moins lors de la plus grosse livraison de l'année...Les agriculteurs ne sont pas tous idiots et si on leur procure un kit léger, facile et fiable, ils vont se protéger de plus en plus...Toutes ces protections doivent être faciles à mettre et à enlever, le mieux est souvent l'ennemi du bien. Les agriculteurs sont de plus en plus stressés, la chaleur lors des chantiers de manutention de phyto (insecticide MG)est souvent "l'énemie" principale pour encore se couvrir davantage. Puis il y a les petits chantiers où on se dit qu'on ne risque rien pour manipuler un petit rattrapage...rendre les étiquettes lisibles sans blabla technico savant ou on passe du temps qui devient disuasif à la lecture de l'essentiel, sans interet pour la finalité. Enfin insister dans les formations agricoles (CAPA-BEPA-BAC PRO-BTS) sur ces notions souvent trop théoriques...C'est dans les champs que çà se passe et non d