Les investisseurs financiers ne sont pour rien dans la flambée des cours des céréales de la campagne 2007/2008. C’est la démonstration faite jeudi 6 mai par Frédéric Lasserre, responsable de la recherche sur les matières premières à la Société Générale, lors de la journée céréales du port de Rouen.
A partir des données du marché de Chicago, la banque a analysé le comportement des investisseurs à court terme (hedge funds, global macro funds) et des investisseurs institutionnels à long terme (fonds de pension, compagnies d’assurances, fonds communs de placement).
Dans les deux cas, il n’y a pas de corrélation entre les prises de position de ces investisseurs et les cours des céréales. « Les hedge funds suivent surtout les tendances et ne font pas l’évolution des prix. Ils achètent dans les jours qui suivent une hausse, mais ne la précèdent pas. Quant aux fonds de pension, ils s’inscrivent dans le long terme avec des perspectives à 15 ou 20 ans », constate Frédéric Lasserre.
Selon lui, la cause de l’explosion se situe du côté des marchés physiques, avec un déséquilibre entre l’offre et la demande. « Les prix sont surtout liés à l’évolution des stocks en pourcentage de la demande mondiale. Le sommet atteint en 2007/2008 correspond bien à une baisse des stocks mais de façon disproportionnée, analyse Frédéric Lasserre. Quand on attaque des périodes d’extrême tension avec une disponibilité faible, la relation entre stocks et prix n’est plus linéaire. Le moindre boisseau manquant entraîne immédiatement une hausse exponentielle des cours. Cette accélération a été amplifiée par l’évolution des prix du pétrole. »
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vendredi 07 mai 2010 - 09h05
Donc, entendons nous tous et baissons notre production de 10% pour faire remonter les prix; et en plus on économisera des intrants et du boulot. Travailler moins pour gagner (pas plus parce que pour l'instant c'est rien du tout) sa vie normalement. Découplons (entretien minimum)sur toutes nos terres à faible potentiel, ce sera toujours cela qui n'encombrera pas le marché.