Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a reçu lundi les organisations syndicales représentatives (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Confédération paysanne et Coordination rurale), pour mettre en place le plan de soutien à l’agriculture annoncé par le président de la République à Poligny le 27 octobre 2009.
«Je vais tout faire pour que les aides arrivent rapidement dans les exploitations. Il n’y a pas un jour à perdre, a déclaré Bruno Le Maire. La priorité sera donnée aux agriculteurs les plus touchés par la crise en 2009. Concrètement, les premières aides devraient être débloquées la semaine prochaine.»
Le ministre enverra dans la semaine des instructions aux préfets pour la mise en œuvre du plan. Il a fixé deux critères d’éligibilité: le taux d’endettement des exploitants et leur niveau de revenu. Il n’exclut pas la prise en compte de critères comme l’EBE (excédent brut d’exploitation) pour évaluer le niveau de difficultés des exploitants. «Ces critères devront être les plus simples possibles. Je me méfie d’une trop grande complexité administrative», a souligné Bruno Le Maire.
Un médiateur du crédit, au niveau national et local, sera mis en place pour lever les éventuelles difficultés rencontrées par les exploitants avec les banques.
Il reste un travail de répartition des enveloppes annoncées par Nicolas Sarkozy dans chaque région (un milliard d’euros de prêts et 820 millions d’euros et de subventions). Les territoires qui comptent le plus de jeunes agriculteurs et de main-d’œuvre seront privilégiés. A charge ensuite à chaque département de préciser les critères d’attribution des aides appliqués dans le cadre général qui sera fixé par le ministère de l’Agriculture.
Nicolas Sarkozy avait annoncé un milliard d'euros de prêts, décomposés en prêts de trésorerie (environ 500 millions d’euros), de consolidation (400 millions d’euros) et de restructuration (100 millions d’euros). Ces prêts seront accordés au taux bonifié de 1,5% et 1% pour les jeunes agriculteurs.
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