Quinze parcelles de colza de la société Bayer CropScience ont été contaminées en Belgique par des OGM non autorisés en Europe, a indiqué mardi le ministère belge de la Santé publique.
«Cette contamination est inadmissible», s'est insurgé mardi soir le ministre wallon de l'Agriculture et de l'Environnement, Benoît Lutgen, dans un communiqué. «Il s'agit d'une nouvelle preuve du caractère incontrôlable des cultures d'OGM et de leur mise sur le marché», a-t-il ajouté.
Le ministre wallon – l'agriculture est régionalisée en Belgique – a annoncé son intention «d'utiliser toutes les voies possibles pour exiger de réelles mesures réparatrices de la part de Bayer et de faire appliquer strictement le principe ''pollueur-payeur''».
La société Bayer a elle-même informé les autorités belges de cette contamination qui s'est produite lors de la réalisation le 6 mai d'un semis de colza conventionnel, selon un communiqué du ministère.
«Le lot de semences conventionnelles a été contaminé par 5% de colza OGM», précise le texte. Une enquête provisoire de la multinationale indique que cette contamination a pour origine une «erreur humaine».
Les champs où Bayer CropScience fait les essais en question sont situés sur quatre sites en Wallonie (sud de la Belgique) et en Flandre (nord). Quinze «miniparcelles» ont été ensemencées avec le lot contaminé.
La société a pris «diverses mesures pour empêcher la dissémination des OGM non autorisés», tels que l'arrachage et la destruction des jeunes plants.
Selon le communiqué, les plantes étaient toujours au stade végétatif au moment de leur destruction et n'avaient donc pas encore eu le temps de fleurir ni de produire de graines. Pour éviter les repousses de colza, éventuellement génétiquement modifiés, les parcelles resteront sous contrôle plusieurs années.
Le ministère va informer la Commission européenne et les autres Etats membres de la situation et des mesures prises.