Un deuxième cas de peste porcine africaine a été confirmé en Pologne, a déclaré mardi le directeur de l'Institut vétérinaire de Pulawy (centre), Krzysztof Niemczuk.
Le cas a été découvert chez un sanglier trouvé mort dans la zone frontalière polono-bélarusse, à 15 kilomètres du premier cas, trouvé près de Szudzialowo, un village situé à 900 mètres de la frontière polono-bélarusse et confirmé lundi. Le Premier ministre polonais s'est dit préoccupé par cette situation qui entraînera « des pertes » pour les éleveurs polonais.
La Pologne est un des principaux exportateurs de viande porcine de l'UE : ses ventes en 2013 se sont élevées à 912 millions d'euros au total, dont 99 millions euros vers la Russie.
L'année dernière, des cas de peste porcine africaine ont été détectés au Bélarus et en janvier en Lituanie, deux pays voisins de la Pologne. La Lituanie a procédé à l'abattage de sa population de sangliers à cause de l'épidémie de cette maladie qui n'est pas dangereuse pour l'homme mais qui s'est soldée par un embargo de Moscou sur les exportations de viande de porc de l'UE vers la Russie.
La Pologne pour l'instant ne procédera pas à l'abattage de sa population de sangliers, a déclaré mardi le vétérinaire en chef du pays, Janusz Zwiazek, car ceci pourrait seulement ouvrir des terrains en Pologne aux sangliers atteints par cette maladie en provenance du Bélarus ou de la Lituanie. La population de sangliers en Pologne s'élève à 252.000 animaux et elle est maintenue à ce niveau par les chasseurs qui ont leurs quotas fixés par les gardes forestiers. Pour l'instant, une zone de protection a été délimitée tout au long de la frontière avec le Bélarus et la Lituanie, a-t-il ajouté. Les agriculteurs ont reçu des consignes de poser des tapis désinfectants, isoler leurs animaux par des clôtures et observer leur état de santé.
La Commission européenne a appelé vendredi la Russie à lever l'embargo, qu'elle a jugé « disproportionné ». La Russie absorbe un quart des exportations européennes de produits porcins, provenant en priorité des Pays-Bas, de l'Allemagne et du Danemark, pour une valeur totale annuelle de 1,4 milliard d'euros. Moscou a commencé à bloquer ces marchandises le 29 janvier, après la confirmation le 24 janvier de deux cas de fièvre porcine africaine sur des sangliers lituaniens.