Le Premier ministre a envoyé mardi à tous les membres du gouvernement une lettre de cadrage pour la transition écologique qui décline les engagements de la feuille de route, elle-même issue de la deuxième conférence environnementale. Naturellement, les ministres sont aussi tenus de poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route de l'an dernier.
Pour Stéphane Le Foll, il s'agira en premier lieu de concrétiser la notion d'agroécologie à travers la mise en œuvre nationale de la Pac et la mise en place de nouveaux outils prévus dans la loi d'avenir. Ensuite, une « priorité » sera « la structuration et le développement de l'industrie du biocontrôle, permettant d'offrir des alternatives aux produits phytopharmaceutiques ».
L'action du ministère de l'Agriculture sera « essentielle pour la reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques », ce qui fait de l'adoption des cinquièmes programmes d'action contre les nitrates une autre « priorité » pour 2014. Comme il l'avait annoncé lors de la conférence environnementale à l'automne, il faudra également identifier et protéger 500 captages supplémentaires sur lesquels cibler les actions « prioritaires » de reconquête de la qualité de l'eau.
En Bretagne, l'objectif – à travers les programmes d'action « nitrates » et les plans « algues vertes » – est de réduire les proliférations d'algues vertes, « en vue de leur suppression à terme ».
Jean-Marc Ayrault missionne aussi les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie pour établir les conditions du maintien du moratoire sur les OGM.
Enfin, le Premier ministre « souhaite que l'enseignement agricole participe pleinement au renforcement de l'éducation à l'environnement », ce qui devra se traduire par l'intégration des principes de l'agroécologie dans les référentiels de diplôme. La formation continue devra elle aussi s'adapter à cette mutation agroécologique.
Les lettres de cadrage pour 2014 relative à la transition écologique ont été rendues publiques, mercredi, par le ministère de l'Ecologie.
Lavage des cerveaux
mercredi 19 février 2014 - 17h01
"renforcement de l'éducation à l'environnement". Tout ça peut paraitre de bon sens. pourtant, quand on lit les programmes de SVT (sciences et vie de la terre, en novlangue), on est effaré par les a priori et les poncifs qui sont affichés. Ce n'est pas de l'instruction, ça relève maintenant de l'idéologie pure et simple.