Au 14 septembre 2011, selon les estimations du NEPG (North-Western European Potato Growers), la récolte attendue de pommes de terre de consommation s'élèvera à un niveau record avec plus de 25,5 millions de tonnes dans les cinq principaux pays pour la pomme de terre destinée au marché du frais et à la transformation (Angleterre, Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas).
Cette estimation serait en hausse d'environ 1,6 million de tonnes par rapport à l'année dernière grâce à un rendement moyen attendu de plus de 47 t/ha, le plus élevé depuis six ans. Selon le NEPG, la surface totale de pommes de terre serait également en augmentation de 1,3 % par rapport à l'année dernière.
Néanmoins, « le nombre moyen de tubercules par plante est sensiblement inférieur cette année, en raison des conditions sèches et particulièrement chaudes du début de la campagne. Les tubercules sont donc plus gros que d'habitude, parfois même trop gros par rapport au calibre recherché », selon le NEPG.
Au niveau de la qualité, « la teneur en matière sèche dans les pommes de terre est élevée et l'industrie de la transformation peut donc s'attendre à réceptionner une matière première de qualité avec des rendements industriels élevés dans ses usines. En revanche, le taux de déchets pourrait éventuellement être plus élevé, avec potentiellement une forte proportion de vertes, de difformes et de tubercules touchés par une pourriture ».
Cela s'explique par la situation aux champs. « De 75 à 80 % de la récolte est toujours dans les champs à l'heure actuelle, selon le NEPG. En raison d'importantes chutes de pluies, les pommes de terre ne sont parfois plus dans les buttes et connaissent un verdissement. Les experts ne peuvent actuellement pas affirmer que toute la production sera réellement récoltée dans les semaines à venir ni comment ces pommes de terre se conserveront durant toute la période de stockage. »
Du côté du marché, en raison de la surproduction actuelle de pommes de terre hâtives pour l'industrie en provenance de la Belgique et de l'Allemagne et de la récolte attendue pour les autres pommes de terre, l'humeur actuelle du marché est mauvaise, en lien avec les prix bas.
L'exportation depuis les cinq pays du NEPG vers l'Europe de l'Est sera plus faible que l'année dernière mais devrait se développer durant l'hiver, les capacités de stockage dans les pays de l'Est n'étant pas optimales. En raison du prix bas de la matière première, des opportunités d'exportation pourront se développer vers l'Afrique du Nord.
A ces niveaux de prix, les acheteurs d'aliment pour bétail ont également pénétré le marché pour s'engager sur des volumes. Un point positif selon le NEPG, puisque ce débouché peut représenter des volumes importants.