A la veille du blocage des ports prévu par la fédération CGT, l'Association nationale pommes-poires lance un « coup de gueule » et dénonce « ces blocages à répétition qui durent depuis plusieurs semaines ». L'association estime « indispensable pour les sociétés françaises de poursuivre les exportations et d'honorer les contrats passés avec leurs clients ».
Les marchandises transitent alors par Barcelone, Anvers ou Zeebrugge mais avec l'engorgement de ces ports dû aux détournements, « les surcoûts s'enchaînent en cascade ».
« Sur le plan logistique, il y a urgence, estime Daniel Sauvaitre, président de l'ANPP et arboriculteur en Charente. Et sur le plan économique, la situation n'est pas tenable. Sans déblocage immédiat, c'est la fin de la campagne de commercialisation des pommes françaises sur les pays tiers qui provoquera un grave déséquilibre de l'ensemble du marché. »
L'ANPP se tourne vers l'Etat pour trouver une solution mais fait aussi appel « au sens de la responsabilité des dockers qui plongent les arboriculteurs dans une situation impossible. Il y va de la sauvegarde de l'emploi dans notre secteur ».
A cette époque de l'année, les expéditions de pommes françaises représentent un volume d'environ 70 containers par semaine pour une valorisation de près de 1,6 million euros, rappelle l'association.
Près d'une pomme française sur deux est exportée (production totale d'environ 1,5 million de tonnes). « Sans les exportations, le volume de pommes mis sur le marché national serait trop important. Le marché pourrait s'effondrer provoquant une crise majeure pour l'arboriculture déjà très éprouvée par des cours très bas au cours de ces deux dernières années », souligne l'association.