Les entreprises françaises des viandes (SNIV-SNCP) demandent à la distribution d'afficher l’origine pour la viande fraîche de porc ainsi que pour les produits de charcuterie-salaison dans leurs cahiers des charges et sur leurs rayons, afin de contrer les problèmes de distorsions de concurrence que connaissent les éleveurs.
« Dans le cadre de la solidarité qu’ils veulent afficher avec les éleveurs », a précisé le SNIV-SNCP, qui représente les abatteurs découpeurs, dans un communiqué lundi, « les distributeurs détiennent une large part de la solution à ce problème : afficher l’origine dans leurs cahiers des charges et sur leurs rayons non seulement pour la viande fraîche mais aussi pour les produits de charcuterie ».
La filière porcine française est aujourd’hui « minée par les distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne », indique le SNIV-SNCP, qui souligne que « le coût de la main-d’œuvre dans l’industrie de la viande allemande peut être de 7 euros de l'heure contre 20 euros en France, soit un écart de 5 centimes du kilogramme ».
Les entreprises françaises des viandes mettent en garde les éleveurs qui « multiplient les ventes d’animaux vivants vers l’Espagne », lesquels « reviennent sur le marché français sous forme de pièces de découpe » alors même que la profession tente un effort de relance des viandes porcines françaises (VPF) auprès des consommateurs, « en réponse à la conjoncture difficile de la filière porcine ».
Selon le SNIV-SNCP, les importations espagnoles en France ont franchi le seuil des 300.000 tonnes, et l’Allemagne aurait fait « une entrée en force » sur notre marché avec près de 80.000 tonnes.