Si la production porcine française reste quasi stable (-0,2 %) en février 2014 par rapport au même mois de 2013, elle le doit à l'alourdissement de 0,6 % des carcasses. Le nombre de porcs abattus en février a effectivement reculé de 0,8 %, selon la note de conjoncture diffusée le 26 mars 2014 par les services de la statistique du ministère de l'Agriculture (Agreste).
En cumul sur les deux premiers mois de l'année, Agreste estime que l'activité d'abattage progresse de 0,8 % en têtes et de 1,2 % en tonnage par rapport à la même période en 2013. La production en têtes a en effet bondi de 1,9 % au mois de janvier, par rapport à janvier 2013, du fait d'abattages plus importants.
De son côté, le prix moyen du porc charcutier (classe E) chute de 9 % pour atteindre 1,44 €/kg. C'est la conséquence de l'embargo décrété à la fin de janvier par la Russie sur la viande en provenance de l'Union européenne, à la suite de la découverte de sangliers porteurs de la peste porcine africaine en Lituanie.
Le prix du porc « reste quasi au niveau du cours moyen 2009-2013, analyse le ministère. Au mois de janvier, l'indice Ipampa de l'aliment pour porcins est stable par rapport au mois précédent. Après treize mois de baisse continue, il est inférieur de 15 % à janvier 2013. Il reste toutefois supérieur de 8 % à la moyenne 2009-2013. »
Concernant les débouchés, l'année a bien commencé avec une progression de 4,1 % des exportations françaises en janvier 2014 par rapport à janvier 2013. C'est-à-dire 2.200 tec (tonnes-équivalent carcasse) supplémentaires. Les expéditions vers l'Italie augmentent de 1.000 tec, celles vers l'Espagne de 800 tec, et enfin celles vers la Russie de 300 tec.
Dans le même temps, les importations reculent de près de 1.000 tec, et en particulier celles d'Allemagne (-2.000 tec), au profit de l'Espagne (+800 tec) et du Danemark (+700 tec). Le solde du commerce extérieur de viande porcine, en tonnage, est positif avec les pays tiers, mais reste négatif avec l'Union européenne.