Alors que la FRSEA du Massif central prévenait hier dans un communiqué de presse qu’elle appelait à manifester demain devant la société Madrange à Limoges, la Fédération nationale porcine (FNP) a insisté aujourd’hui lors d’une conférence de presse pour que les salaisonniers acceptent les hausses de tarifs que leur demande le maillon "abattage-découpe". Cela permettrait ainsi au cours du porc de progresser en France.
Les professionnels se focalisent sur l’écart de prix payé aux producteurs entre la France et les autres bassins de production européens. «En 2007, un producteur français de Picardie qui a vendu ses porcs au groupe allemand Vion a perçu 8 centimes de plus qu'un éleveur payé sur la base cadran, calcule Jean-Michel Serres, le président de la FNP. Pour un "100 truies naisseur-engraisseur", cela représente 14.000 €. C’est énorme!»
L’utilisation du logo VPF en dehors de la viande fraîche, réclamée lors de manifestations précédentes, ne semble pas faire recette. «Nos entreprises d’abattage et de découpe ne sont pas assez offensives, regrette Jean-Michel Serres. Elles pourraient se mettre à plusieurs pour vendre leur jambon. Nous avons besoin que les transformateurs jouent le jeu de l’approvisionnement local. Et je suis sûr que si l’écart de prix avec les autres bassins disparaissait, ce serait profitable à l’ensemble des producteurs européens.»