L'ours a tué ou blessé 116 animaux d'élevage à ce jour dans les Pyrénées, selon un bilan officiel provisoire des dégâts au 31 août 2013, diffusé par la Dreal du Midi-Pyrénées.
Sur les huit premiers mois de l'année, l'ours a attaqué à 78 reprises. Au cours de la même période de 2012, il avait frappé 89 fois et tué ou blessé 180, principalement des ovins, rappelle la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) dans un communiqué visible lundi sur son site internet.
Ce bilan provisoire fait apparaître une diminution des dommages imputés à l'ours par rapport à 2012 et 2011 (72 attaques, 140 animaux victimes) mais, souligne la Dreal, la mauvaise météo du printemps a retardé de quinze jours en moyenne la montée des cheptels dans les estives (pâturages de montagne).
Il est encore trop tôt pour établir des comparaisons définitives, ajoute-t-elle. La saison des estives n'est pas terminée et les ours ne sont pas entrés en hibernation.
Les anti-ours sont exaspérés par les attaques dont ils se disent victimes et menacent le plantigrade d'un sort funeste si l'Etat ne s'en charge pas à leur place.
Les défenseurs des ours, quant à eux, s'appuient sur le bilan officiel pour dénoncer une « tentative de manipulation » des éleveurs et élus opposés au plantigrade.
L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. Ils étaient au moins 22 du côté français ou espagnol en 2012. Depuis trente ans, la restauration de la population d'ours et les huit réintroductions d'ours slovènes opérées depuis 1996 excitent les passions.
Dans les Pyrénées, le pastoralisme concerne 1.290 estives, 100.000 bovins, 570.000 ovins et 14.000 équidés.