En visite le 2 septembre sur une exploitation à Courgeon, dans l'Orne, le Premier ministre, François Fillon, et le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, ont rencontré les responsables agricoles départementaux.
François Fillon a confirmé que les premiers relatifs acomptes calamités agricoles seront versés à partir du 15 septembre. Il a également rappelé qu'il n'y aura pas de plafond pour mobiliser le fonds national de gestion des risques en agriculture.
Sur ce sujet, Jean-Louis Belloche, le président de la chambre d'agriculture de l'Orne, a souligné que les règles d'indemnisation définies au niveau national pénalisent les exploitations qui ont un fort pourcentage d'herbe, alors que ce sont les plus touchées par la sécheresse. Bruno Lemaire, s'est dit « prêt à regarder au cas par cas et à refonder le dispositif de manière plus large ».
Bruno Le Maire a également rappelé l'enveloppe de 8 millions d'euros prévue pour les ateliers d'engraissement. Claude Bacle, représentant de la Confédération paysanne, a demandé que cette aide soit accordée à tous les éleveurs et pas seulement aux ateliers d'une capacité supérieure à 50 places.
Maintenir le budget agricole européen
Concernant la réforme de la Pac, le Premier ministre a rappelé la volonté de la France de maintenir le budget de l'agriculture au sein du budget européen. « A l'intérieur de la Pac, nous sommes ouverts aux évolutions mais nous sommes très prudents sur les propositions de réforme, notamment le verdissement ou la convergence des aides », a indiqué François Fillon.
Le Premier ministre a ajouté que « la régulation des marchés sera un des points forts du combat du gouvernement ». Il souhaite également être très vigilant sur les négociations commerciales internationales : « Il n'est ni raisonnable, ni légitime que nous ouvrions nos frontières à des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales et sanitaires que celles qui s'imposent en Europe. »
Sur ce sujet, François Fillon est totalement opposé à l'ouverture de négociations commerciales avec le Mercosur : « C'est une ligne rouge absolue ! »