Des agriculteurs en colère contre la baisse de leurs revenus ont pris pour cible mardi soir un centre Leclerc dans la périphérie de Morlaix (Finistère), qu'ils ont aspergé de plusieurs tonnes de lait et de lisier.
Entre 200 et 250 manifestants, selon la police, se sont rendus avec plus de 70 tracteurs et des remorques sur le parking du supermarché où plusieurs dizaines de tonnes de terre et de détritus ont été déversées dans un premier temps.
Des employés du supermarché encore présents sur le site ont été pris à partie par les manifestants, pour la plupart des jeunes agriculteurs qui ont déclaré agir hors syndicat.
Les manifestants qui ont quitté le centre Leclerc peu après 23h00 entendent maintenir leurs actions dans les jours à venir.
Dans le même temps, dans la région de Concarneau (Finistère), d'autres agriculteurs ont pris pour cible une dizaine de supermarchés où ils ont déversé des détritus, a indiqué la police.
Plutôt dans la journée, une dizaine d'agriculteurs avaient temporairement installé un barrage filtrant au niveau de Châteaulin sur la N165 entre Quimper et Brest.
Dans la Loire, la Confédération paysanne ne décolère pas face à la baisse du prix du lait. Ses militants bloquaient deux laiteries mercredi matin, exigeant de nouvelles négociations.
Depuis 3h30 du matin, les entrées et sorties de marchandises étaient bloquées sur deux laiteries de la région stéphanoise, situées à Andrézieux-Bouthéon et à La Talaudière, appartenant respectivement à Lactalis et à Sodiaal.
«Le ministre de l'Agriculture vient de décider de geler les quotas, ce qui va dans le bons sens pour la maîtrise de la production, mais il faut renégocier le prix payé par les industriels aux producteurs», a déclaré François Pitaval, membre de la Confédération paysanne.
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