La réunion sur les prix et les marges dans les filières agroalimentaires qui s'est tenue mercredi, sous l'égide du gouvernement, «se concrétise par l'énoncé d'un catalogue de bonnes intentions», a affirmé la Confédération paysanne, jeudi, dans un communiqué.
«Parmi elles, on trouve en bonne place la transparence des prix et des marges, sujet récurrent à chaque fois qu'il y a une crise agricole», souligne-t-elle.
«Mais la transparence n'est qu'un outil qui permet de mesurer l'état des relations entre paysans, transformateurs et distributeurs. La mesure des marges est un objectif louable mais elle ne remet pas en cause l'existence même de ces marges ni même la répartition de la valeur ajoutée au long de la filière», estime le syndicat.
La Confédération paysanne constate également que «de façon curieuse, le débat sur les marges des producteurs de lait n'est jamais abordé depuis deux semaines».
Avec les prix acceptés au début de juin par «les représentants autoproclamés de la profession», les paysans sont «dans une situation où ils vendent à perte, la transparence des marges des producteurs existe déjà: elles sont négatives», poursuit la Confédération paysanne.
Elle réitère son appel au ministre de l'Agriculture pour une «réouverture de négociations sur le prix du lait fondé sur une maîtrise de la production au niveau européen. Il n'y a pas d'autre solution pour ramener un peu de sérénité dans les campagnes».
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