« Le temps sec annoncé jusqu'à la mi-juin sur une grande partie du territoire, associé à des températures élevées dans le Centre et l'Est, risque donc d'affecter le rendement des protéagineux si ces prévisions se confirment », indique l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) dans sa note aux opérateurs du 5 juin.
Après un bon arrosage généralisé au début de mai, il a très peu plu depuis un mois. Les températures sont restées modérées sauf dans le Sud, ce qui a limité les stress jusqu'à présent, mais les réserves en eau des sols sont presque épuisées dans beaucoup de cas.
Dans le Sud, les pois d'hiver arrivent à maturité dans le Roussillon où la récolte pourrait commencer dès la semaine prochaine. Dans le Midi-Pyrénées, les pois semés en hiver sont encore en cours de remplissage des grains, avec peu de maladies aériennes ; leur potentiel sera peu affecté. Les féveroles d'hiver semées très tôt ont souvent eu une fin de cycle accélérée par la rouille.
Plus au nord, les pois d'hiver ont franchi le stade limite d'avortement des grains jusqu'au sud de la Loire et l'impact de la chaleur sur le remplissage devrait être limité ; mais au-delà, ce stade n'est pas encore atteint et l'impact pourrait être plus marqué, surtout dans l'est en sol séchant.
Les pois et féveroles de printemps, largement dominants, se situent en pleine floraison, au début de la phase la plus sensible pour le rendement. Dans les sols profonds du Nord-Ouest, avec peu de chaleur annoncée, les potentiels restent élevés, avec un bon état végétatif et sanitaire pour le moment, mais plus à l'est, l'impact sera fort.
Le temps chaud et sec pourrait aussi favoriser le développement des pucerons et de la rouille et il survient au stade le plus sensible pour la bruche.