A l'occasion de la journée de l'agriculture organisée dans le cadre du sommet de Copenhague, le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives agricoles de l'UE) rappelle que l'agriculture «peut aussi bien s'adapter au changement climatique qu'en atténuer les effets», pour peu «que les politiques et les incitations appropriées soient mises en œuvre».
«Si nous pouvions par exemple introduire de nouvelles cultures, plus résistantes à la rareté des ressources en eau ou à des conditions humides, nous contribuerions par ce biais à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce à une utilisation plus efficaces d'intrants à forte intensité énergétique tels que les engrais, a évoqué Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca. […] Les systèmes d'élevage fondés sur les pâturages peuvent contribuer simultanément au piégeage du carbone, à la préservation de la biodiversité, au stockage de l'eau et à la prévention des incendies, des inondations et de l'érosion.»
Le secrétaire du Copa-Cogeca a cependant alerté que «si les politiques appropriées ne sont pas mises en oeuvre, le changement climatique pourrait avoir pour conséquence des rendements inférieurs et ainsi, une baisse de la production et de l'emploi, une perte de qualité et une volatilité nettement plus grande en termes d'approvisionnement alimentaire et et de prix».
Par conséquent, l'organisation européenne considère que «l'innovation et le développement de nouvelles technologies sont essentiels». Elle attend de la Pac qu'elle fournisse «les incitations et les outils appropriés pour permettre aux agriculteurs de jouer leur rôle dans la lutte contre le changement climatique».