Si la Fédération nationale porcine (FNP) se satisfait que les producteurs de porcs puissent prétendre au plan de compétitivité et d'adaptation des élevages géré par les régions dans le cadre de la nouvelle Pac, elle a visiblement l'intention de mobiliser d'autres moyens pour relancer la production porcine en France. Paul Auffray, son secrétaire général, l'a clairement dit devant l'assemblée générale de la FNP réunie le 10 juin 2014 à Paris.
L'association spécialisée de la FNSEA compte sur des partenaires de la filière avec lesquels elle a pris l'habitude de travailler au travers de la caisse d'avance de trésorerie mise en place lors des crises. Il s'agit notamment d'Unigrains. Sofiprotéol et Inaporc seraient de la partie aussi. L'idée est de mobiliser des fonds complémentaires pour répondre le plus possible au retard d'investissement et de modernisation dont souffre le parc bâtiment en France.
« Il s'agit d'obtenir un complément au plan de modernisation des bâtiments d'élevage prévu dans le cadre de la nouvelle Pac, insiste Paul Auffray. Cela facilitera aussi les discussions entre les éleveurs et leurs partenaires financiers habituels. » Autrement dit, les banques. « Il faut privilégier les thématiques qui font et feront les performances de demain », poursuit-il. Les types d'investissements qui seront retenus dans ce dispositif complémentaire restent à définir.
Le dispositif n'est pas encore arrêté. Parmi les axes d'investissement cités dans son rapport d'activité, la FNP évoque l'axe technico-économique, l'environnement, le sanitaire et les énergies renouvelables. « Il faut finaliser le dispositif, insiste Jean-Michel Serres, le président de la FNP. 95 % de la production est organisée. Nous avons l'entonnoir pour faire circuler l'argent. Nous allons commencer doucement puis nous verrons comment associer la BPI [Banque publique d'investissement] à notre dispositif. Il faut motiver les éleveurs à investir. »
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