Les Jeunes Agriculteurs (JA) du Tarn-et-Garonne ont annoncé par communiqué qu'ils se désolidarisaient de l'action menée, le 6 décembre 2012, dans les bureaux de la Safer de Montauban, par une cinquantaine d'agriculteurs de la FDSEA en route vers Toulouse pour manifester contre la directive nitrates.
Remontée contre cet organisme et surtout contre sa directrice générale, la petite troupe avait saccagé un certain nombre de bureaux. Une « action menée de façon impulsive et unilatérale » que dénoncent les JA du département.
« Elle ne reflète aucunement l'état d'esprit de l'ensemble de la profession et surtout pas des jeunes agriculteurs qui ont activement participé à une volonté de changement au sein de cette structure », expliquent-ils.
Il faut dire que le climat est tendu depuis quelque temps, au sein de la Safer Garonne-Périgord, qui regroupe les départements de la Dordogne et du Lot-et-Garonne, en Aquitaine, et celui du Tarn-et-Garonne, dans le Midi-Pyrénées.
A la fin du printemps de 2012, l'organisme a changé de président et a élu à sa tête un JA de la Dordogne, Fabien Joffre, qui remplace désormais Philippe de Vergnette, actuel président de la chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne.
Quant au comité technique du Tarn-et-Garonne, il a également changé de tête et c'est Julien Puges, un JA du département, qui le préside. Deux jeunes dirigeants auxquels les Jeunes Agriculteurs du Tarn-et-Garonne témoignent leur soutien.
« En ce qui concerne l'ouverture des commissions locales aux autres syndicats, cette décision découle de la Safer Garonne-Périgord dans son ensemble, poursuivent les JA. Loin d'y considérer comme indésirable la présence de syndicats dits « minoritaires », nous pensons que chacun d'entre eux doit y jouer un rôle à la hauteur de sa représentativité syndicale sur le département. Cette décision peut très justement prêter à débat, personne n'a jamais refusé le dialogue, mais ce genre de méthode est intolérable et relève d'un autre âge. »