Le Salon de l'herbe a ouvert ses portes le mercredi 25 mai 2011 sous un soleil de plomb. Au grand désespoir des visiteurs qui, pour une fois, se seraient bien accommodés de quelques gouttes de pluie.
Car la sécheresse, exceptionnelle dans la région, commence à peser lourdement sur le moral. Elle n'a toutefois pas modifié l'organisation du salon, même si les couverts étaient moins denses que d'habitude, aussi bien du côté des parcelles des constructeurs qui servent de support de démonstration du nouveau matériel, que des semenciers qui présentent leurs variétés sur les microparcelles.
La sécheresse modifie la demande des éleveurs en tout cas. « Nous sommes beaucoup sollicités pour des mélanges à cultiver en dérobées, remarque Laurent Cipière, de la société Jouffray-Drillaud. Du coup, certains produits risquent de ne plus être disponibles. Mais le meilleur moyen de lutter contre la sécheresse, c'est d'anticiper en entretenant ses prairies, assure-t-il. Lorsqu'elles sont correctement renouvelées et bien fertilisées, elles sont mieux armées pour faire face aux situations difficiles. »
Du côté du pôle technique, le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences) présentait un nouveau site, www.herbe-book.org pour choisir l'espèce et la variété qui convient le mieux à son exploitation. Les solutions pour mieux faire face à la sécheresse étaient aussi développées avec, par exemple, des références pour réussir la culture de la luzerne.
Parmi les solutions innovantes, le lycée agricole de Mirecourt présentait les résultats de son partenariat avec un céréalier pour la valorisation des Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates) par leur troupeau ovin. Les Cipan offrent une ressource alimentaire de qualité qui a permis d'assurer la lactation des brebis. Résultat : la marge brute par brebis a été améliorée de 22 euros.