La peste porcine africaine (PPA), qui a été détectée en Ukraine, a pris pied dans le Caucase et engendre un risque pour les zones voisines, a estimé mardi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
« En plus de quelques parties de l'Ukraine », d'autres pays « comme la Moldavie, le Kazakhstan et la Lettonie [...] sont maintenant à risque élevé d'introduction de la maladie », précise un communiqué de la FAO.
« Les autorités nationales et locales dans toute la région devraient intensifier leurs mesures de prévention et être prêtes à réagir en cas d'apparition de nouveaux foyers », a souligné Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO. « Cela pourrait être le premier de plusieurs foyers à venir, selon nos analyses de la maladie », a-t-il ajouté.
La PPA est une maladie virale très contagieuse non transmissible à l'homme, mais elle a des taux de mortalité qui peuvent être très importants chez les porcs d'élevage. En 2011, jusqu'à 300.000 porcs sont morts ou ont été abattus à la suite de foyers de PPA dans la Fédération de Russie, causant des pertes économiques évaluées à 240 millions de dollars, selon la FAO.
Le sanglier européen est également sensible à la PPA. Cela en fait un vecteur de transmission important puisqu'il erre librement à travers les frontières nationales, met en garde la FAO.
Selon la cartographie de la FAO des populations de sangliers en Europe, il y a lieu de s'inquiéter : se déplaçant vers l'ouest à partir de la région du Caucase, les populations de sangliers ne cessent d'augmenter et deviennent particulièrement denses dans des pays tels que la France, l'Italie et l'Espagne.