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Sécheresse 

Les prairies commencent « à avoir soif »

Publié le jeudi 21 avril 2011 - 15h13

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Partout en France, les prairies commencent à souffrir de la sécheresse. A la station expérimentale d'Arvalis à Saint-Hilaire-en-Woëvre, dans la Meuse, par exemple, il n'est tombé que 36 mm d'eau entre le 1er février et le 18 avril. L'année dernière, le pluviomètre avait enregistré 147 mm pendant la même période.

 

« Pourtant, le printemps a bien commencé, constate Pascal Kardacz, responsable technique de la station. Les vaches et génisses charolaises sont sorties tôt, avec quinze jours à trois semaines d'avance. Cela nous a permis d'économiser des stocks. Mais aujourd'hui, l'herbe ne pousse plus. Il nous faudra bientôt puiser dans ces stocks si la pluie n'arrive pas. »

 

A l'ouest, des Pays de la Loire à la Normandie en passant par la Bretagne, « le bilan hydrique est très inquiétant, observe Sabine Battegay, d'Arvalis. L'herbe ne pousse plus. La pluviométrie est déficitaire sur les derniers mois d'au moins 50 mm. Et avec la chaleur, l'évapotranspiration est importante ».

 

Pourtant, au début d'avril, la pousse de l'herbe a été bonne. Dans le Maine-et-Loire, par exemple, « elle a atteint 80 kg de MS par hectare et par jour en moyenne dans le département au cours de la semaine du 7 au 12 avril, note Pierrick Kernen, de la chambre d'agriculture. Elle était précoce, mais elle s'est beaucoup ralentie. S'il ne pleut pas dans les quinze jours qui viennent, il faudra rouvrir les silos ».

 

Les conditions quasi estivales profitent en tout cas à la réalisation de stocks. « Les ensilages sont d'excellente qualité », constate Nicolas Bulot, de la chambre d'agriculture de la Sarthe.

 

Tout espoir reste permis quant à la pluviométrie. « En 2007, le scénario météorologique était comparable à celui de cette année, se souvient Sabine Battegay. Il s'était renversé dès le mois de mai. Et les conditions avaient été déplorables pour réaliser les foins. »

 

 

Parade

« Si la sécheresse persiste, il faudra mettre en œuvre des parades, comme l'implantation de dérobées, indique Stéphane Martignac, de la chambre d'agriculture de la Corrèze. Les meilleurs rendements réalisés l'année dernière après récolte de céréales ont été obtenus avec du sorgho, de l'avoine brésilienne et de la vesce et du moha associés à du trèfle d'Alexandrie.

 

 

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M.-F. M.


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