Le Réseau semences paysannes, vendredi dans un communiqué, s'est «réjoui de voir l'interprofession des semenciers (Gnis) demander avec encore beaucoup de timidité la suppression d'une partie des verrous qui maintiennent la biodiversité cultivée dans l'illégalité».
Le Gnis avait notamment affirmé la veille que «l'Etat ne s'est jamais donné les moyens d'inscrire les ressources génétiques françaises dans les réseaux européens et internationaux et ainsi de participer à une conservation dynamique de la biodiversité mondiale».
Toutefois, pour le Réseau semences paysannes, «il ne tient qu'au Gnis de faire cesser les blocages», qui interdisent «la liberté des échanges paysans de semences de variétés non inscrites» et «la participation des paysans aux décisions nationales sur la biodiversité».
«C'est parce que l'inscription des légumes sur le catalogue "amateur" était facturée et exigeait une homogénéité et une stabilité trop importantes que Kokopelli n'a pas inscrit les centaines de variétés qu'il commercialise et qu'il a été condamné», affirme le Réseau.
«Depuis 10 ans, la France refuse de transcrire dans son droit national une directive européenne permettant l'inscription des variétés dites "de conservation de la biodiversité", de toutes les espèces cultivées et accessibles aussi aux professionnels. Aujourd'hui, le lobby semencier tente d'imposer à l'Europe des restrictions quantitatives et normatives le rendant inapplicable», poursuit-il.
«Le lobby semencier n'a jamais accepté que les ressources génétiques quittent les collections où elles dépérissent si elles ne sont pas renouvelées dans les champs des paysans», reproche-t-il également.
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