La Confédération paysanne demande, dans un communiqué diffusé mardi soir, au gouvernement d'engager une concertation avec les agriculteurs, pour défendre sa position sur les droits de ces derniers en matière de semences. En effet, la quatrième session de l'organe directeur du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, qui aura lieu du 14 au 18 mars, aura notamment pour ordre du jour l'application des droits des agriculteurs sur leurs semences (définis aux articles 6 et 9 du traité).
Le syndicat vient de découvrir que le gouvernement a « osé » désigner le directeur des relations extérieures du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences) pour défendre la position française sur les droits des agriculteurs lors de cette prochaine réunion.
Mais la Confédération paysanne rappelle que « les industriels des semences ne supportent pas que les agriculteurs puissent bénéficier, tout comme eux et en toute légalité, du "privilège du sélectionneur" d'utiliser les variétés disponibles sur le marché pour sélectionner leurs propres variétés et d'échanger les semences dans le but de les sélectionner et les conserver ».
Et le syndicat d'appuyer : « Les droits des agriculteurs de conserver, d'utiliser, d'échanger et de vendre leurs semences de ferme sont l'indispensable pilier de toute politique agricole durable préservant la santé, l'environnement et la souveraineté alimentaire ».