« La confiance des agriculteurs dans leur situation économique a connu une légère reprise au cours de l'année passée. » C'est ce qui ressort de l'enquête Copa-Cogeca sur le moral des agriculteurs, pour le premier trimestre de 2014, publiée le 18 juillet. Les raisons principales de cette reprise seraient la remontée des prix agricoles européens, la baisse du coût des intrants et la sortie progressive de la récession économique.
« Cette amélioration de la situation masque de grandes différences entre les Etats membres et entre secteurs », tempère cependant Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca, le syndicat européen des agriculteurs et des coopératives agricoles.
Selon le baromètre, « le niveau de confiance s'est amélioré durant le premier trimestre de 2014 dans cinq pays ». L'Italie et la France en feraient partis. Chez eux, « la confiance dans la situation économique générale est allé de pair avec une confiance accrue dans l'évolution de l'activité agricole ». Il est à noter que l'enquête menée en juin en France par l'Ifop pour la FNSEA, traduit un retour du pessimisme chez les agriculteurs français sur le deuxième trimestre.
Les agriculteurs allemands et roumains seraient également plus positifs, mais leurs attentes par rapport à la future Pac diffèrent : les Roumains bénéficient de davantage de subventions, tandis que les Allemands sont « sceptiques » par rapport à la nouvelle Pac.
En Suède, ce sont les producteurs laitiers qui seraient les plus optimistes quant à leur avenir, tandis qu'aux Pays-Bas, ce sont les secteurs de la volaille et de l'horticulture qui reprennent confiance. En Hongrie, le baromètre reste stable mais à un faible niveau.
En revanche, pour la Belgique et la Pologne, la plupart des secteurs agricoles sont en perte de confiance. Enfin, tous les pays et tous les secteurs craignent une dégradation des relations commerciales avec la Russie et des tensions politiques en Europe de l'Est.
Le Copa-Cogeca redoute en effet que ce regain de confiance ne soit que « fragile et temporaire ». Le communiqué ajoute : « Les résultats préliminaires d'études plus récentes montrent que l'état d'esprit des agriculteurs connaît actuellement une nouvelle dégradation. » C'est le cas en France.