Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, ne viendra pas au Sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) qui doit s'ouvrir mercredi, ont indiqué lundi soir les organisateurs.
« Si le ministre ne souhaite pas visiter le Sommet, reste dans sa bulle et n'a rien à annoncer, je comprends que la question de sa venue se pose », a indiqué le président du salon, Roger Blanc.
« Je trouve dommage qu'il ne vienne pas répondre aux attentes des agriculteurs et des éleveurs », a-t-il ajouté.
Dans une interview à La Montagne, Bruno Le Maire explique qu'il doit s'envoler pour l'Inde mercredi « dès la fin du conseil des ministres » pour « préparer la présidence française du G20 sur la question de la stabilisation du cours des matières premières ».
« Je suis en contact permanent avec les éleveurs, sur le terrain et à Paris. Ils sont la priorité absolue de ma rentrée de 2010 et ils savent que je suis à leurs côtés »», souligne le ministre.
« Mais le budget de la France n'est pas une caisse sans fond. [...] L'État a pris ses responsabilités. C'est maintenant à la filière de prendre les siennes », ajoute-t-il.
Souhaitant que l'Observatoire sur les prix et les marges rende ses premières conclusions au début de 2011, Bruno Le Maire appelle de ses vœux « un mécanisme pour lisser le prix des aliments sur plusieurs années » et souligne la nécessité de « retrouver des marchés à l'exportation ». Il souhaite ainsi la levée de l'embargo de la Russie sur la viande française.
« J'ai déjà annoncé un plan d'aides de 300 millions d'euros sur trois ans au Space de Rennes. C'est un effort considérable », dit-il encore.
En 2009, Bruno Le Maire avait été chahuté lors de sa venue en Auvergne pour la précédente édition du Sommet de l'élevage.