La FNSEA et la Confédération paysanne ont profité mercredi de la première journée du Sommet de l'élevage pour s'exprimer sur la situation des éleveurs, et en particulier ceux spécialisés en production de viande bovine. Les deux organisations ont évoqué les suites de la sécheresse, soulignant qu'après un été pluvieux, un nouvel épisode sec sévit cet automne.
Xavier Beulin, le président de la FNSEA, a listé les chantiers sur lesquels son organisation a mobilisé l'Etat pour améliorer la trésorerie des éleveurs. Parmi eux, il a mis en avant l'exonération de TFNB (taxe sur le foncier non bâti) estimant « l'enveloppe entre 300 et 350 millions d'euros en grande partie réservée aux éleveurs ».
Le président de la FNSEA rappelle que les mesures conjoncturelles ne dispensent pas de travailler sur les aspects structurels comme la compétitivité. Et notamment de « faire en sorte que l'organisation des producteurs soit efficace » et de « repenser l'entreprise agricole et son financement ».
La Confédération paysanne dénonce, quant à elle, la gestion de Bruno Le Maire. Philippe Collin, son porte-parole, souligne que « si les prix des bovins sont intéressants en ce moment, il n'y a pas de volume à mettre en face. Et beaucoup d'éleveurs n'entrent pas dans les critères du fonds national des calamités agricoles. »
Il ajoute que « l'exonération de TFNB ne profitera qu'aux propriétaires. Ce n'est pas ce qui fera de la trésorerie. Il y a des fourrages disponibles, mais comme les éleveurs n'ont pas de trésorerie, ils restent attentistes. » Et la réévaluation prévue en décembre des indemnités perçues au titre des calamités agricoles ne se traduira qu'au printemps prochain.
« Les critères d'éligibilité au fonds national des calamités agricoles ne sont pas adaptés à la situation [très hétérogène cette année, NDLR], explique Gérard Durand, secrétaire national de la Confédération paysanne. Nous avons proposé de les revoir. Ceux qui toucheront, toucheront peu et beaucoup seront exclus. Nous réunirons les dossiers exclus pour demander s'il est normal qu'ils n'aient rien. »