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Spanghero

Le gouvernement promet de se battre avec les 240 salariés

Publié le mardi 23 avril 2013 - 16h30

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Le gouvernement s'est engagé à se battre aux côtés des 240 salariés de Spanghero pour tenter de sauver cette entreprise de Castelnaudary (Aude) qui menace d'être emportée par le scandale de la viande de cheval. En prenant cet engagement, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, est cependant resté prudent quant aux chances de sauvetage.

 

Le ministre a mis à profit un déplacement, le 22 avril 2013 à Montpellier, pour rencontrer des représentants du personnel et des élus locaux, et les assurer de la mobilisation de l'Etat face à l'urgence de la situation. « Nous sommes au combat et nous allons conduire ce combat ensemble. [...] Je peux vous le dire : l'esprit de combat succède à l'abattement », a dit le ministre, trois jours après le coup de massue qu'a constitué l'annonce de la liquidation et de la mise en vente de l'entreprise. Cependant, a-t-il admis, « je ne dis pas que le combat sera gagné, je dis simplement aujourd'hui que nous allons livrer ce combat avec toute l'énergie qu'il faut ».

 

Tout en revendiquant eux-mêmes cette pugnacité, les représentants des salariés ont clairement manifesté qu'ils nourrissaient peu d'illusions quant à la préservation de tous les emplois, et qu'il s'agissait avant tout de limiter la casse.

 

Spanghero est aux abois depuis qu'elle a été désignée, à la mi-février 2013, comme un acteur primordial du scandale européen de la viande de cheval. Spanghero est surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés. Mais, dans son activité mineure de négoce de viande, elle est accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes marques ou de grands distributeurs.
L'entreprise a toujours protesté de sa bonne foi et dit avoir été victime des intermédiaires de la filière.

 

Déchue de ses agréments pendant quatre jours, elle espérait remonter la pente après en avoir récupéré la plupart. Mais les efforts pour faire revenir ses clients ont été torpillés le 19 mars avec la révélation qu'au cours des inspections menées en février, on avait aussi découvert, chez Spanghero, 57 tonnes de viande de mouton britannique prohibée.

 

Les clients de Spanghero se sont détournés. L'usine tourne au ralenti et perdrait 200.000 euros par semaine. La société a été mise en liquidation judiciaire, le 19 avril, avec la possibilité de poursuivre ses activités pendant trois mois, peut-être six. Durant cette période, le propriétaire actuel, la coopérative basque Lur Berri, qui a racheté l'entreprise à la célèbre famille de joueurs de rugby en 2009 et qui estime en avoir assez fait, va chercher à vendre. Les salariés s'attendent à l'annonce d'un plan social dès cette semaine pour favoriser une reprise.

 

Le ministre a reconnu que trouver un repreneur ne serait « pas chose facile », tant la filière de la viande est « vulnérable ». Les ventes de surgelés et de plats cuisinés ont accusé le coup en France au lendemain du scandale, et le ministre a écrit aux grandes enseignes de la distribution pour leur demander de ne pas porter « le coup de grâce » à des PME fragiles en cessant de les distribuer.

 

Une partie du personnel de Spanghero a exprimé son ressentiment contre le gouvernement et la presse pour avoir désigné l'entreprise à la vindicte générale alors que les coupables seraient à chercher ailleurs. Le ministre a cependant justifié la suspension temporaire des agréments de Spanghero « parce qu'il fallait indispensablement établir un lien de confiance avec les consommateurs ». Mais il a insisté sur le savoir-faire du personnel de Spanghero pour trouver des raisons d'espérer en une reprise.

 

Les représentants des salariés ont donné acte au ministre d'un esprit de combat qui est aussi le leur. « On reste combattifs parce qu'on sait qu'on a un très bel outil », a déclaré Jérôme Lagarde (FO). « On va travailler avec le ministre, avec toutes les personnes pour trouver le bon repreneur, qu'on ait le minimum de salariés qui soient impactés par le plan social. Malheureusement, il y en aura un. »

 


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