Deux tiers des 240 salariés de Spanghero à Castelnaudary, dans l'Aude, risquent de perdre prochainement leur emploi, la société spécialisée dans les plats cuisinés n'étant pas parvenue à surmonter le scandale de la crise de la viande de cheval.
L'activité actuelle ne permet de faire travailler que 50 à 80 personnes et dès lors, 160 emplois sont sur la sellette, ont expliqué vendredi à l'AFP plusieurs représentants syndicaux à l'issue d'une réunion avec la direction.
« On vient de faire le point avec la direction sur le tonnage que l'on réalise quotidiennement, ce qui équivaut à un nombre de postes d'opérateur qui nous fait dire que, au plus, on va rester sur le site à 80 », a déclaré à la presse Jean Aparicio, du syndicat FO.
Comme on l'interrogeait sur le sort réservé aux 160 autres salariés de l'entreprise, M. Aparicio a répondu : « Dans un premier temps, ils vont aller au Pôle Emploi. »
« Nous, notre espoir c'est de trouver un repreneur qui fasse redémarrer l'activité pour réintégrer la totalité ou une grande partie de ce personnel », a-t-il expliqué. Mais, a-t-il reconnu, personne ne s'est manifesté à ce jour.
« On ne peut pas continuer comme ça, les volumes ne sont pas au rendez-vous », a renchéri auprès de l'AFP Claude Hill, délégué de la CFDT confirmant le nombre d'emplois menacés.
D'après le représentant de FO et celle de la CGC, Marie Favié, l'administrateur judiciaire devrait convoquer très prochainement un comité d'entreprise pour débuter la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Spanghero, propriété de la coopérative basque Lur Berri, revendiquait 360 salariés quand elle a été frappée de plein fouet par le scandale. Maintenant qu'elle ne recourt plus aux contractuels ou aux intérimaires faute d'activité, ils ne sont plus que 240, dit la communication de l'entreprise.