« 2015 ne doit pas être une nouvelle année de réforme », a insisté Eric Lainé, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) lors d'un point de presse vendredi à Paris, avant la tenue de l'assemblée générale du syndicat le 7 décembre 2010.
Un des thèmes de cette réunion portera sur le règlement relatif au sucre après 2014. La CGB demande donc le maintien des quotas et du prix minimum garanti jusqu'à au moins 2020.
« C'est possible tant que nous ne sommes pas rentables sur le marché mondial et tant que notre préférence communautaire est maintenue jusqu'au moins 2020 », assure Alain Jeanroy, directeur général. Selon la CGB, tous les pays producteurs européens sont sur cette même ligne.
L'objectif des producteurs de betteraves est de gagner en compétitivité pour tendre vers des prix du sucre dans l'UE inférieurs à 450 €/t et d'être ainsi présents sur le marché mondial.
« Je pense qu'il sera difficile aux cours mondiaux de redescendre au-dessous des 300 €/t », estime Alain Jeanroy. Or avec un marché mondial à plus de 300 €/t, le marché de l'UE est moins attractif pour les sucres des pays ACP/PMA et il sera donc moins déséquilibré.
« Mais il faut du temps pour gagner en compétitivité, et nous comptons notamment sur l'accès à toutes les biotechnologies », poursuit Eric Lainé. Un programme de recherche sur le génome de la betterave doit être mis en place avec l'Inra dans le cadre du grand emprunt national. Objectif : avoir accès à de nouveaux outils de sélection et aller plus vite dans la création de variétés plus compétitives.