L'Organisation internationale du sucre (ISO) a revu en légère hausse, jeudi, sa prévision d'excédent d'offre de sucre sur le marché mondial pour la saison de 2013-14, à 4,730 millions de tonnes (Mt), contre 4,502 Mt précédemment.
L'ISO table désormais sur une production mondiale de 181,482 Mt, contre 180,837 Mt lors de sa première estimation en août, et sur une demande planétaire de 176,752 Mt, contre 176,335 Mt auparavant, selon son rapport trimestriel publié jeudi.
La saison allant d'octobre 2013 à septembre 2014 sera ainsi la quatrième saison consécutive d'excédent d'offre sur le marché mondial, après des surplus de 10,261 Mt en 2012-13, de 6,165 Mt en 2011-12 et de 1,321 Mt en 2010-11.
« Malgré un repli significatif de l'excédent mondial par rapport à la saison dernière, les trois principaux éléments d'un marché en situation de surplus sont toujours là : une production mondiale supérieure à la consommation ; des exportations disponibles excédant la demande d'importation ; et un ratio élevé entre les stocks et la consommation », souligne l'organisation qui regroupe les principaux pays exportateurs et consommateurs de sucre de la planète.
Par contre, « au cours de la saison suivante [2014-15], la production mondiale de sucre pourrait de nouveau décliner de 2 à 3 millions de tonnes, annonçant la fin de la phase de surplus » sur le marché mondial du sucre, prévoit l'ISO.
Affectés par cette surabondance d'offre, les prix du sucre étaient tombés à leur plus bas niveau depuis près de trois ans à la mi-juillet, avant de se reprendre et de toucher des plus hauts en un an à la mi-octobre, à cause d'un feu dans un entrepôt de sucre au Brésil, le premier producteur et exportateur mondial.
Depuis, les cours ont depuis repris leur descente, de nouveau à cause de l'abondance de l'offre, touchant ce jeudi leur plus bas depuis la fin de juillet à Londres (à 468,80 dollars la tonne) et depuis la fin de septembre à New York (à 17,72 cents la livre). « Les opérateurs ont remarqué que le monde a toujours plein de sucre disponible tandis que la demande n'est pas très forte », a expliqué Jack Scoville, analyste de Prices Futures Group.
