Le groupe coopératif Tereos, premier fabricant français de sucre et numéro 3 mondial, a vu son bénéfice net divisé par quatre sur son exercice 2014-15, dans un environnement de marché très dégradé.
Le résultat net part du groupe qui transforme la betterave, la canne et les céréales s'établit à 43,2 millions d'euros, contre 169,2 millions en 2013-14, a annoncé le mardi 9 juin 2015 devant la presse Alexis Duval, président du directoire. « Les prix mondiaux du sucre sont au plus bas depuis sept ans du fait des excédents de récolte. Les prix de l'éthanol sont aussi au plus bas depuis six ans et le marché des amylacés en Europe est en surcapacité de 20 % », a-t-il déploré. Sur le marché européen, le prix du sucre quota a chuté de 200 €/t sous la pression de niveaux de stocks élevés.
Le chiffre d'affaires connaît pourtant une baisse limitée à 8 % et s'établit à 4,3 milliards d'euros. « Nous sommes satisfaits de la résistance de nos résultats dans ce contexte », a déclaré Alexis Duval. Tereos a produit 3,9 millions de tonnes de sucre (+4 %) sur l'exercice 2014-15 – un record qui en fait le troisième producteur mondial de sucre contre le cinquième l'an dernier. Car, même si la tendance à la baisse devrait se prolonger l'an prochain, Tereos présente une meilleure résistance à la crise que d'autres acteurs du marché du sucre tels que Südzucker ou Nordzucker qui prévoient des marges négatives pour le prochain exercice.
L'internationalisation et la diversification des activités du groupe restent le fer de lance de sa stratégie. Des usines ont été récemment installées au Brésil, en Indonésie et en Chine pour la production d'amidon de maïs, de blé, de sirop de glucose et d'alcool.