A la veille de son assemblée générale annuelle à Paris et Chartres demain et jeudi et d'un débat sur la ruralité dans la réforme territoriale, le think-tank Saf agr'iDées a organisé un déjeuner avec la presse qui avait vocation à rappeler son positionnement récent.
« Nous sommes là pour faire progresser les idées, pour défendre une agriculture moderne et compétitive », a déclaré son président, Laurent Klein. « Nous essayons d'élever ou de différer la problématique. Nous essayons de faire avancer les choses », a renchéri son directeur général, Patrick Ferrère. Le think-tank s'empare dorénavant de problématiques sociétales, comme le statut de l'animal. Il se positionne aussi sur des problèmes plus conjoncturels, comme la compétitivité des entreprises agricoles, mais « en essayant de les aborder de façon très ciblée, par le coût du travail ou le contrôle des structures », par exemple.
« Les agriculteurs doivent faire reconnaître leur rôle de véritable acteur dans la filière »
Les travaux du groupe de réflexion partent d'un premier constat : la nourriture est l'un des grands enjeux du XXIe siècle. Le deuxième élément qui fonde le positionnement de Saf agr'iDées, c'est que « si en France, l'agriculture et l'agroalimentaire sont des secteurs stratégiques, nous avons besoin d'un cadre législatif et financier relativement durable. Nous ne pouvons plus avoir de loi agricole tous les trois ans, c'est peu propice à l'affirmation politique que ces secteurs sont stratégiques ».
Troisième argument : l'UE a évolué. Il y a une politique agricole commune dont la France doit tenir compte. « Depuis la réforme Fischler de 2003, la loi c'est le marché. Les réformes suivantes ne sont que la poursuite de ce principe : découplage, convergence. On aime ou on n'aime pas, mais c'est clair. Alors, est-ce qu'on continue à refuser cela dans un discours ? En attendant, c'est l'agriculteur qui souffre. » Pour Patrick Ferrère, au contraire, il faut s'inscrire pleinement dans cette réalité. « Les agriculteurs doivent faire reconnaître leur rôle de véritable acteur dans la filière et dans l'appréciation de ce que doit être le produit fini. » Ils ne peuvent plus se contenter d'être simplement l'apporteur de matière première. « Leur pouvoir doit être mieux affirmé. »
Oui, ces paysans...
mardi 09 juin 2015 - 20h48
Resteront-ils en permanence en retard d'une guerre ???