La direction des fraudes (DGCCRF) a annoncé, mardi, avoir relevé de « nombreuses anomalies » et de « graves manquements » à la sécurité des transports en citerne de denrées destinées à l'alimentation humaine, qui servent aussi au transport de matières impropres à la consommation.
« Des citernes affectées au seul transport » alimentaire humain de jus de fruit, de produits laitiers ou d'huiles alimentaires ont « pu être également utilisées pour transporter des sous-produits animaux impropres à la consommation humaine », selon un communiqué de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L'institution a enquêté, en 2012, auprès d'une centaine d'entreprises.
Les produits non consommables sont notamment des graisses animales (de bovin, de porc, de volaille ou de poisson), des huiles de fritures usagées, des matières plastiques (granulats), voire des engrais liquides.
« Ce type de transports alternés est interdit par un règlement communautaire et les manquements constatés seront poursuivis devant les tribunaux », indique la DGCCRF, qui a déjà dressé une vingtaine de procès-verbaux pour tromperie.
Parmi les manquements constatés, la DGCCRF met notamment l'accent sur la mauvaise application des procédures de nettoyage et de désinfection des bennes, certains n'hésitant pas à établir de « fausses déclarations de lavage ». Elle dénonce également l'appel à certains sous-traitants ne présentant pas toutes les garanties de sécurité.
Enfin, « la recherche de marchandises pour ne pas revenir à vide a pu conduire des transporteurs à charger des produits à risque et qui n'auraient pas dû être transportés dans ce type de benne », souligne la DGCCRF.
De manière générale, « compte tenu des impacts potentiels sur la santé humaine et sur la santé animale des transports de denrées, la DGCCRF maintient une extrême vigilance à l'égard du transport par benne ou par citerne de denrées destinées à l'alimentation humaine ou animale ».